La VR et apprentissage des langues, un mélange incompatible ? Une pratique impossible ? Une école primaire de Flandre Occidentale prouve le contraire en formant les enfants de réfugiés au néerlandais avec la Réalité augmentée.
Ces derniers temps, j’ai lu plusieurs opinions sur LinkedIn, notamment, qui estiment que la Réalité augmentée ou VR est trop coûteuse ou trop compliquée pour une utilisation efficace en formation.
VR et AR : des outils qui se démocratisent
Je pense qu’à travers notre MOOC DIMPA, nous avons démontré qu’il n’en est rien. Qu’en réalité, ces technologies se sont extrêmement démocratisées ces dernières années. Et qu’on peut créer et associer des domaines comme AR (Réalité augmentée), VR et apprentissage des langues. Mais aussi pour :
- la découverte du patrimoine artistique
- des visites augmentées d’œuvres architecturales
- enrichir des leçons de microlearning
- et bien d’autres domaines comme la médecine, l’archéologie, etc.
VR et apprentissage pour les enfants de réfugiés
Lorsque je parle de « démocratisation », je ne parle pas uniquement du point de vue financier. Les technologies sont également de plus en plus simples à utiliser. Elles n’exigent plus un diplôme d’ingénieur pour être mises en place.
C’est une école primaire de Flandre Occidentale, la région frontalière avec la région dunkerquoise, qui a entrepris cette intégration VR et apprentissage des langues. Cette école a pour voisin un centre de réfugiés. Les enfants n’ont que deux à huit semaines de formation en néerlandais.
La Réalité augmentée s’est présentée comme une solution idéale pour accélérer les apprentissages via des mises en situation virtuelles. Par exemple, les enfants visitent virtuellement un supermarché et doivent remplir leur panier d’un certain nombre d’articles. Ils doivent parcourir les rayons, reconnaître les noms des articles, demander certaines informations au personnel, etc.
Les enseignants constatent une nette accélération des progrès linguistiques des enfants.
VR et apprentissage des langues accompagné
Personnellement, je crois qu’une des clés de ce succès est que les enfants ne sont pas abandonnés à eux-mêmes.
Lorsqu’on parle de Réalité virtuelle, on a trop souvent la représentation d’individus isolés dans une bulle numérique avec aucun contact vers l’extérieur. Une sorte d’androïde complètement exclu de notre réalité. Dans ce projet, les enseignants sont également « présents » dans le supermarché ou l’endroit virtuel dans lequel évoluent les enfants. Ils accompagnent leur démarche, soutiennent, conseillent et orientent.
Un autre avantage de ce système est qu’il immerge les enfants dans des lieux qu’ils auraient peu de chances de visiter sans cela. De plus, ils travaillent en petits groupes de six à huit participants, ce qui garantit un haut degré de qualité pédagogique.
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