Que peuvent apporter la vision 3D et les mondes immersifs pour le mindmapping ?
Un exposé organisé par Métalectures sur Francogrid illustre de nouveaux modes de visualisation des données. Dont un CV 3D évolutif et des cartes mentales en 3 dimensions.
Sur base de l’exposé de Pierre-Yvves Perez, aka Faslstaff Delvalle, j’ai repris les spécificités du mindmapping en 3D et en monde immersif.
Métalectures propose depuis quelques semaines des exposés virtuels sur l’utilisation des mondes immersifs en éducation. J’ai d’ailleurs eu l’opportunité d’y animer une conférence sur l’histoire de la pensée visuelle.
Hier, c’était au tour de Falstaff Delvalle, aka Pierre-Yves Perez de nous dévoiler les travaux de son association : celle-ci travaille dans le domaine de la souffrance au travail. Mais procède aussi à l’évaluation et à l’expérimentation de nouveaux outils. Et notamment des potentialités des mondes immersifs ou persistants.
Une retransmission vidéo de cet exposé et de la visite est visible sur Francogrid Live.
Des mindmaps en 3D : pour quoi faire ?
Entre autres outils – un CV 3D évolutif, de la visualisation de compétences, etc. – l’association expérimente les mindmaps ou cartes mentales en trois dimensions dans les mondes immersifs.
A première vue, on pourrait prendre ces constructions tentaculaires pour de vulgaires gadgets pour geeks ou nerds. Mais dans son exposé, Pierre-Yves Perez nous donne des arguments concrets auxquels tant les entreprises que les spécialistes du mindmapping devraient s’attarder. J’ai regroupé ces arguments sur une carte mentale en 2D… (Cliquez sur l’image pour l’agrandir ou téléchargez-la gratuitement sur Biggerplate).
L’immersion confère au participant une perception de l’espace et de son corps qu’aucune autre méthode sur Internet ne peut donner. Il faut l’avoir expérimenté au moins une fois pour savoir à quel point on perd la notion de l’avatar et on se sent projeté, investi entièrement dans un monde à l’aspect réel.
Les distances, les proportions, les relations à l’espace et aux autres sont préservées : l’impression d’être là est réelle. La perception de la profondeur, du mouvement – votre avatar marche, court ou vole – la manipulation des objets, tout évoque une véritable « corporéité » que les faux 3D aplatis en 2D n’approcheront jamais…
Les relations avec les autres possèdent aussi, du fait de la spacialité et de la corporéité, une dimension émotionnelle totalement absente des mondes en deux dimensions. Or, en pédagogie, on sait à quel point cette dimension émotionnelle est importante pour l’acquisition des savoirs. Ces outils constituent donc un apport essentiel au monde de la formation.
La vision 3D assure aussi une « présence physique » des objets : ils sont là, ils constituent autant d’obstacles tangibles. Une mindmap 3D dans un monde immersif est un objet de dimensions variables, autour duquel on peut tourner pour en contempler les différentes faces, qu’on peut manipuler ou survoler.
Le fait de disposer de différentes faces par branches permet aussi de présenter différentes idées par branches sans les confondre. On peut zoomer quasiment à l’infini. Et donc chaque idée peut constituer le départ d’une nouvelle mindmap sur laquelle il suffit de zoomer pour en analyser tous les détails.
Lors d’une réunion virtuelle, chaque nouvelle idée émise peut devenir un nouvel objet sur la carte. Mieux : on peut reconstituer un brainstorming et demander à chacun de venir déposer son idée sur la mindmap. L’impression de déplacement, d’action collective est réelle.
Ces cartes sont persistantes : une personne qui n’a pu assister à la réunion peut venir consulter cette carte à tout moment. Elle peut être réutilisée autant de fois qu’on le souhaite. Elle est duplicable et transformable presque à l’infini.
Les mondes persistants offent aussi une réelle solution de travail collaboratif à distance : les collaborateurs se parlent au travers de leurs avatars, ils se touchent, se donne des objets, circulent dans un espace commun et relativement au groupe. C’est une expérience totale.
Le coût d’une telle réunion est dérisoire : pas de location de bâtiments ou de matériel, pas de déplacements. Et l’accès est ouvert à tous, y compris aux personnes à mobilité réduite.
La démocratisation du mindmapping pourrait bien passer par là lors des prochaines années !
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