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Table des matières
Pourquoi proposer 5 façons de saboter votre visioconférence ? Parce que ce sont des erreurs trop fréquentes dans nombre de visioconférences ou classes virtuelles que j’ai pu voir en ligne. Et donc, en attirant votre attention sur ces erreur, j’espère vous aider à les éviter 😉
Trop de formateurs ou d’enseignants sont encore bloqués par le direct en ligne. Et par conséquent, par l’idée d’animer une classe virtuelle ou une vidéoconférence.
Et donc, ils se limitent à un minimum de présence en ligne, le moins d’animation possible, pour se rassurer. Et pour ne pas laisser apparaître leur peu de maîtrise, ils ânonnent leur texte en présence des apprenants. Ce qui, en ligne, est le meilleur moyen de tuer votre audience d’ennui.
5 façons de saboter votre classe virtuelle
Il existe malheureusement plusieurs manières de saboter votre visioconférence. Et certains champions arrivent à les cumuler toutes en une session !
Passons-les en revue pour que vous et votre audience n’ayez jamais à en souffrir.
1 Le cours “ex cathedra”
Ex cathedra, en latin, signifie “depuis un fauteuil”. C’était la “cathèdre”, le siège des évêques. Celui où ils s’asseyaient avant de prononcer leur sermon.
Vous, a priori, vous n’êtes pas là pour sermonner vos ouailles.
Vous êtes là pour animer une classe virtuelle ou une visioconférence.
Revenons à l’étymologie : “animer” vient du latin “animare” : « donner la vie », d’où « exciter, rendre vif ». Dictionnaire de l’Académie française, consultable en ligne.
Faut-il le dire ? Quand j’assiste à une visioconférence de type “ex cathedra”, je n’ai ni le sentiment qu’on me donne la vie, ni qu’on me rend vif, encore moins excité…
D’ailleurs, spontanément, le mot qui m’est venu sur le clavier est “assister” et non pas “participer“. Car, on ne participe guère lors de ces événements à sens unique.
C’est une relation pédagogique verticale, à l’ancienne, celle où les élèves étaient encore placés en rangs d’oignon de part et d’autre du poêle à charbon, comme en ’14 !
Aujourd’hui, au début du siècle suivant, ne peut-on pas rêver mieux ? D’une relation pédagogique plus horizontale ?
Les élèves qui vous écoutent dans un silence religieux, c’est terminé depuis un certain temps. Ce qu’il leur faut aujourd’hui, c’est de l’activité. Non pas qu’on leur enseigne. Mais qu’on leur donne l’occasion d’apprendre. Vous saisissez la nuance ?
Vous pouvez télécharger cette infographie au format PDF depuis notre page dédiée.
2 Surtout, pas d’interactivité !
Corollaire de la première façon de saboter votre visioconférence, le manque total d’interactivité.
Une classe virtuelle ou une visioconférence, c’est comparable à une conférence en présentiel : vous devez emporter l’adhésion de votre public.
Et pour cela, rien de mieux qu’une conversation : comme les grands orateurs, titillez votre public :
- Posez-lui des questions
- Modulez le ton de votre voix
- Insistez sur les choses importantes à retenir
Si vous avez peur de ne pas assurer uniquement par cette conversation, utilisez des outils pour le faire :
- Wooclap: pour intégrer dans votre présentation des questions auxquelles votre public pourra répondre avec son smartphone.
- Tricider : appelez-les à voter avec cet outil gratuit, mais tellement intéressant pour animer un débat !
- Genially : un site web d’une richesse extraordinaire, dont nous avons tiré des modèles gratuits, accessibles sur notre page dédiée. Et qui travaille en symbiose avec Wooclap.
- AnswerGarden : une solution en ligne simple et gratuite pour créer des nuages de mots.
- Mindomo : une solution de mindmapping en ligne avec laquelle vous pouvez créer des cartes sommaires interactives, des résumés visuels, des lignes du temps, etc.
Il y a encore d’innombrables outils et applications qui peuvent vous aider à animer votre classe virtuelle. Mais cela mériterait une série d’articles.
3 Pas de partage de ressources
Vous avez eu du mal à vous procurer certaines ressources. Voire à les créer vous-même. Et vous n’avez pas envie d’en faire cadeau à votre public !
Vous auriez tort : rien ne fait plus plaisir à votre public que d’emporter une ressource de votre intervention, un document à télécharger qu’ils pourront consulter à leur aise quand ils le souhaitent.
Vous avez utilisé une présentation de type Canva ? Offrez-la à télécharger gratuitement au format PDF.
Rédigez un document sur une seule page A4 ou, mieux, une infographie, sur laquelle vous indiquez les 5 points essentiels à retenir de votre classe virtuelle.
Tout cela ne demande pas d’effort énorme et votre public vous en sera reconnaissant.
N’oubliez pas d’y indiquer votre nom et au moins une façon de vous contacter : si vos auditeurs ont apprécié votre intervention, ils seront heureux de faire appel à vous en cas de besoin. Parfois même des années plus tard.
4 Aucun média pour illustrer votre discours
Vous parlez à des gens intelligents, ils n’ont pas besoin de support visuel pour vous comprendre.
C’est possible. Mais une intervention, surtout en ligne, ne perd rien à utiliser différents canaux pour assurer une meilleure compréhension et un taux plus élevé de rétention.
J’ai assisté récemment à une “formation” où le “formateur” n’a utilisé qu’un document écrit qu’il a lu d’une voix monocorde. Au bout d’un quart d’heure, je me suis lâchement et discrètement esquivé. Je n’en pouvais plus. Soyez sympa, n’infligez pas ça à vos apprenants !
Un autre moyen de lasser votre auditoire : des photos de mauvaise qualité et une présentation aux couleurs sinistres. Je viens d’en faire les frais au cours d’une conférence sur l’architecture moderne. Alors que le sujet m’intéressait et que l’orateur était plutôt bon, les images trop petites, d’une qualité médiocre et les titres gris foncé sur fond gris clair : tout cela concourrait à affaiblir un discours par ailleurs intéressant.
Un troisième moyen de saboter votre présentation est d’afficher des diapositives saturées de texte. Et cela arrive encore tellement souvent ! De grâce, oubliez les interminables listes à puces ! De nombreuses études ont démontré que lire du texte en écoutant le même texte prononcé par quelqu’un d’autre est un désastre pour la compréhension et la mémorisation du contenu. Le meilleur duo est l’image, éventuellement accompagnée d’un mot-clé, qui illustre ce qui est dit. Et en ligne, les effets négatifs se font ressentir encore plus vite. Personnellement, j’ai encore moins de patience en ligne qu’en présentiel. Et vous ?
5 Une rediffusion ? Pourquoi faire ?
Les inscrits étaient absents ? Tant pis pour eux !
Quant aux autres, ils étaient là, ils n’ont pas besoin de rappel !
Vous aurez très rarement l’occasion de parler en direct à tous les inscrits. À moins que vous ne parliez tout seul devant votre miroir.
Et ce n’est pas forcément de la paresse ou de la mauvaise volonté. Un bus en retard, un enfant malade, un moment de fatigue. Il y a tant de raisons de ne pas être présent.
Quant à ceux qui étaient présents, ils ont peut-être bien envie de revoir un point ou deux, d’entendre à nouveau cette partie un peu ardue ou ce passage qui les a marqués par sa pertinence.
Allez-vous les en priver ? Qui êtes-vous pour punir ces gens ?
À moins d’une visioconférence exclusive, prévoyez un replay. Mieux : diffusez-le sur différents canaux. Des personnes m’ont appelé parfois plus d’un an après une conférence publiée sur YouTube et sont devenus de bons clients. Ne vous privez pas de cette chance !
Une dernière façon de saboter votre visioconférence : la totale !
Si vous tenez absolument à ce que votre visioconférence soit un flop total — qu’elle s’éclate au sol, comme disent les plus jeunes — la solution est toute trouvée : cumulez tous les conseils ci-dessus : et là, vous tenez le bon bout. Non seulement votre intervention sera un flop total, mais ce sera probablement la dernière.
En tout cas, en ce qui me concerne, ne comptez pas sur moi pour dormir devant votre présentation. Je connais pas mal d’intervenants qui me nourrissent de leur expertise et de leur entrain 😉
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