Cela faisait deux semaines que je voyais passer sur Scoop it, sur Twitter ou d’autres réseaux sociaux le nom MindMup.
J’ai voulu en savoir plus sur cette application gratuite et open source de mindmapping en ligne.
Voici les résultats de mon test.
Depuis environ deux semaines, il ne se passe pas un jour sans que je voie apparaître quelque part le nom d’une nouvelle application gratuite de mindmapping : MindMup. Une application open source et « sans friction » si on en croit le slogan de la marque.
Et une application proposée dans les applications Google Drive. Cela tombe bien, je suis en train de tester toute une série d’outils en ligne et surtout qui permettent de collaborer à partir de Google Drive.
Et c’est sans doute le point le plus positif de cette application en ligne de mindmapping : elle fonctionne de façon très fluide avec Google Drive. Les fichiers s’ouvrent et s’enregistrent sans problèmes, en une fraction de seconde.
J’ai donc réalisé une carte mentale avec MindMup en évaluant ses fonctionnalités. Et je dois dire que je n’ai pas été très enthousiasmé. A part la liaison fluide avec Google Drive, je n’ai pas trouvé grand chose de très positif. Pour moi, une fois de plus, il s’agit d’un exemple de ce que Tony Buzan appelle le « proto-mindmapping ». Il n’est pas possible, par exemple, d’intégrer des images, des relations ou des limites (appelées nuages dans certains logiciels de mindmapping) dans votre carte. (Cliquez sur l’image pour l’agrandir).
MindMup permet de créer des cartes mentales très rudimentaires en ligne, gratuitement et sans aucune inscription. Il est également open source ce qui permet de s’approprier le code et de le transformer en une nouvelle application.
La création des cartes mentales est très intuitive : pour créer un sujet de même niveau, il suffit de taper Enter et pour un niveau en-dessous, de taper sur la touche Tab.
Pour insérer un lien dans un sujet, il suffit d’y copier le lien : lorsque le lien est sauvegardé, une icone en forme de deux maillons de chaîne apparaît à la droite du sujet. Une icone peu discrète, d’ailleurs…
MindMup permet d’intégrer des « attachements » à vos sujets. En fait, pour l’instant, on ne peut attacher que des notes à l’aide d’un éditeur.
Celui-ci permet pas mal de transformation du texte, comme l’atteste l’image suivante, ainsi que l’insertion d’images et d’hyperliens. (Cliquez sur l’image pour l’agrandir).
Si on ne peut modifier les branches, on peut toutefois changer celle des sujets. Soit en utilisant le menu, soit par un raccourci-clavier un peu bizarre : Shift-barre d’espace et ensuite écrire le nom de la couleur. C’est très vite lassant…
Par contre, comme je l’ai déjà dit, la connexion avec Google Drive est très fluide et les cartes sauvegardées sur votre compte s’affichent très rapidement sous forme de ces petits personnages amusants mi-cartes mentales, mi-pieuvres sympathiques…
J’ai voulu tester aussi les fonctions d’exportation de MindMup.
D’après les concepteurs, on peut exporter les cartes MindMup vers Freemind, vers du texte au format txt, vers de l’HTML et vers une image de type PNG.
J’ai donc testé les différentes possibilités.
Pour l’image, c’est vraiment décevant. MindMup vous propose une image réduite et toute en gris de votre carte. Vous devez effectuer un clic droit sur cette image et choisir de sauvegarder l’image sur votre disque dur. Ce que j’ai fait. Et voici ce que ça donne :
J’ai ensuite tenté l’exportation vers FreeMind. J’ai donc exporté ma première carte MindMup vers le format FreeMind. J’ai ouvert ma carte avec XMind puisque dans ma version du logiciel, je peux ouvrir directement toutes les cartes provenant de ce format. Et voici le résultat :
Toutes les branches et les sujets sont présents. Mais ils sont complètement inversés par rapport à l’original ! L’hyperlien intégré dans le sujet Insertion – Lien ? est toujours là, mais sous forme de contenu non-actionnable. Quand à ma longue note écrite avec l’éditeur de texte de MindMup, elle a purement et simplement disparu.
L’exportation vers le format TXT est plus convaincante : le texte est présent – sauf celui de l’éditeur, dommage ! – et suit la structure de la carte. Le voici dans le bloc-note de Windows :
Il me restait à tester les fonctions d’importation depuis Freemind. Ce que j’ai fait à partir d’une carte XMind que j’ai convertie en carte Freemind et que j’ai exportée vers MindMup.
Voici la carte originale :
Et voici à présent le résultat de l’importation de ma carte Freemind dans MindMup :
Tout y est, et cette fois, dans le bon ordre : mais je n’ai pas mis de difficultés comme des hyperliens ou des attachements.
Les branches sont fluides, et la carte plutôt élégante dans sa structure.
En conclusion : pour moi, MindMup n’est encore qu’un logiciel de « protomindmapping » et non pas de mindmapping proprement dit. Ses limites sont encore trop importantes, notamment au niveau des images, des attachements de documents, de l’intégration de relations, de limites, etc.
Ses importations-exportations sont limitées à la structure et au sujet, mais les éléments intégrés dans la carte sont perdus lors des transferts. Son export vers le format image PNG en gris est particulièrement décevant.
Ses avantages sont surtout la gratuité, le fait de pouvoir dessiner une carte sans inscription.
En trois semaines, l’application aurait rassemblé quelque 35.000 inscriptions. Et mobilisé un embryon de communauté, appelé à voter pour inclure de nouvelles fonctionnalités dans MindMup. Il y a donc à parier que cette application gratuite évoluera très rapidement. Affaire à suivre donc…
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