Quantcast
Channel: Formation 3.0
Viewing all articles
Browse latest Browse all 417

Présentations Prezi : quelques principes de communication

$
0
0

Avant de vous lancer dans une présentation Prezi : posez-vous ces quelques questions selon des principes simples de communication.  Vous gagnerez en efficacité et vous emporterez l’adhésion de votre public !

Comment structurer une communication Prezi ?  Comment être sûr(e) de trouver la bonne formule pour persuader votre public d’adhérer à votre cause ?  Comment délivrer le bon message pour être entendu(e) ?

Dans un article précédent, je vous décrivais les principes du storytelling visuel de Dan Roam, très proches de ma propre conception de la façon de raconter des histoires avec un support de présentation.

Aujourd’hui, je vais vous parler de quelques principes de communication que je propose dans mes formations à propos de Prezi et du storytelling.  Vous pouvez y participer à Bruxelles, à Paris, à Genève et à Lille.

Mais ces principes, vous pouvez les utiliser pour n’importe quelle action de communication.  Je les ai proposés, par exemple, pour aider les participants de mes formatons à publier des mindmaps efficaces.

Quelques principes simples pour communiquer en toutes circonstances

Ces principes sont extrêmement simples à décrire ; parfois, extrêmement difficiles à mettre en oeuvre.  Je les ai résumés dans une présentation Prezi que j’ai enregistrée en vidéo et publiée sur Youtube.  Elle fait partie d’une playlist de ma chaîne Youtube intitulée Communiquez avec Prezi.

 

1. Quel est votre message ?  Qu’est-ce que vous voulez dire ?

Quel est le message que vous voulez faire passer auprès de votre public ?  Vous devez être capable de résumer ce message en une phrase.

Si vous n’arrivez pas à résumer votre message en une phrase, c’est probablement que vous ne le maîtrisez pas encore.  Vous ne savez pas encore ce que vous voulez dire.  Il y a encore une certaine confusion dans votre esprit.

Essayez de relire vos notes, de refaire le point dans votre tête, de dessiner une mindmap pour rassembler vos idées.

Et ensuite, essayez d’écrire votre message principal en une phrase :

  • les formations en ligne coûtent moins cher que vous ne  le pensez et la qualité des outils est telle  aujourd’hui, que vous y gagnerez même en qualité
  • la croix mauve est l’association qui convient à vos aspirations spirituelles de jeune urbain
  • vous ne pourrez plus vous passer de mon produit/service parce que je suis comme vous et que je connais donc bien vos besoins
  • le cerveau produit de nouveaux neurones tous les jours et ce n’est donc pas grave si vous en perdez quelques-uns au passage
  • etc.

Pouvoir écrire votre message en une seule phrase vous permet de bien orienter toute votre présentation vers son but ultime : un appel à l’action.

En effet, vous prenez la parole en public pour un objectif bien précis.

2. Définissez votre objectif et votre appel à l’action

La question de l’objectif est primordiale : qu’est-ce que je veux tirer de cette présentation ?  Pour beaucoup d’entre nous, la prise de parole en public ne vas pas de soi.  Pour certains, c’est même une épreuve, voire une phobie.

Vous ne prenez sans doute pas la parole en public sans raison.

Définissez votre objectif soigneusement car c’est lui qui va donner le « ton » de votre présentation.  Que voulez-vous faire :

  • informer ?
  • vendre ?
  • former ?
  • convaincre ?
  • mobiliser ?

En lisant ces différents verbes d’action, vous déduisez instinctivement que le ton employé ne sera pas le même dans tous les cas : on ne vend pas un service de la même manière qu’on forme un groupe de personnes à l’utilisation d’un logiciel de communication…

Du point de vue du storytelling, vous choisirez une histoire différente en fonction de cet objectif.

3. Qui est votre public-cible ?

 Et enfin, troisième question fondamentale : qui est mon public-cible ?

Dans son livre Construire et animer une session de formation, Bernard Lamailloux rappelle que, souvent, le formateur ne dispose pas de l’identité des gens qu’il va former.

C’est souvent le cas aussi des conférenciers : vous ne savez pas qui sont les personnes qui composent votre public.  Dans ce cas, vous utiliserez une langue simple, des mots concrets, du langage de tous les jours.  Le storytelling vous y aidera : raconter une histoire vous incite souvent à privilégier les mots concrets et les descriptions plaisantes plutôt que les chiffres et les faits bruts qui souvent lassent votre audience au bout de quelques minutes…

Si vous savez que votre public est composé de spécialistes comme vous, vous pourrez vous faire plaisir.  Mais attention, dans tous les cas, évitez le jargon pédant et prétentieux : ça peut faire impression sur les imbéciles, mais ça agace les personnes à même de comprendre la vacuité d’une telle attitude…

 4. L’important, en communication, ce n’est pas ce que vous dites…

LE principe le plus important de tous :

« En communication, l’important, ce n’est pas ce que vous dites.  L’important, en communication, c’est ce que l’autre comprend. »
Dessin illustrant le principe de communication : l'important n'est pas ce que vous dites, mais ce que l'autre comprend

Tenez les mains loin du volant

C’est la chose au monde la plus difficile à faire : se mettre dans la peau de l’autre.  Il y a des outils qui peuvent vous y aider.  Personnellement, j’aime bien utiliser la carte d’empathie (j’en reparlerai dans un autre article).

L’image ci-contre est très parlante : si vous avez bu, tenez les mains loin du volant.

Le monsieur, sans doute émêché, fait ce qu’il a compris : il tient les mains loin du volant.

Ce n’est sans doute pas ce que voulait dire le rédacteur du paneau.  Mais c’est ce que le conducteur a compris.

Souvent, nous tenons pour acquis que les mots n’ont qu’une seule signification et que celle-ci est claire pour tout le monde.  Mais c’est rarement le cas.  Lors de formations, j’ai pu me rendre compte à quel point, au sein d’équipes dont les membres travaillaient ensemble depuis de longues années, les mêmes mots renvoyaient à des réalité différentes.

Assurez-vous que tout le monde peut comprendre ce que vous dites : faites le test sur une personne qui ne connaît rien au domaine dont vous parlez.  Si elle ne comprend pas quelque chose, interrogez-vous :

  • y a-t-il un autre mot plus simple, plus concret pour parler de cela ?
  • y a-t-il une formulation plus adéquate ?
  • une anecdote ou un exemple aiderait-il à comprendre ce que je veux dire ?

5. Restez simple !

Encore un conseil plus facile à donner qu’à mettre en oeuvre !

Nous sommes parfois tentés par les usines à gaz.  Nous aimons la langue française et ses subtilités et nous croyons qu’il en va de même pour tous.  Ou nous nous perdons dans des détails qui n’intéressent que nous.

Songez aux manuels d’instructions des appareils ménagers ou des ordinateurs.  Ceux-ci sont souvent rédigés par des techniciens amoureux de leur métier et férus d’ohms, d’ampères, de données techniques certainement précieuses pour les réparateurs.   Mais le client, lui, aimerait juste savoir comment régler l’image sur le téléviseur à écran plat qu’il vient d’acquérir : il ne prépare pas une thèse de doctorat sur l’affichage des écrans plasma…

Et donc, quelques explications simples, assorties d’illustrations claires, lui auraient sans doute rendu un meilleur service que ce déballage de données techniques auxquelles il ne comprend absolument rien…

6. Choisissez soigneusement votre support

Tous les supports ne conviennent pas pour toutes les présentations.   J’utilise abondamment Prezi, mais aussi Mindomo lors de l’introduction d’un atelier de mindmapping, par exemple.  Mais il m’arrive aussi de dessiner une mindmap au tableau avec le public.  J’utilise aussi la technique du brainstorming au cours de laquelle je demande aux participants de venir coller leur idée sur un post it.

Un duo de dirigeants d’entreprise que je coachais a un jour abandonné l’idée d’une présentation Prezi pour un grand rassemblement de membres de leur réseau professionnel.  Il ont finalement opté pour un sketch avec une valise : ils sortaient un objet de cette mystérieuse valise à chaque fois qu’ils évoquaient une nouvelle étape de leur parcours d’entrepreneurs…  Je vous laisse imaginer le sentiment d’attente curieuse que ce dispositif a créé chez leurs spectateurs…  Et combien ils se sont distingués de leurs collègues qui ont noyés ces mêmes spectateurs sous des flots de chiffres sur d’interminables dispositives Powerpoint…

6. Ayez une conversation conviviale avec votre public

Le bonus : votre présentation ne doit pas constituer un soliloque, un numéro de « one woman » ou « one man show » devant votre public.

Faites-le participer.  Ayez une conversation avec vos spectateurs.  Faites-les réagir.  Posez-leur des questions.  Répondez à leurs questions.  Faites-les rire : l’humour est une arme de convivialité massive,tous les bons formateurs vous le diront !

Au besoin, modifiez le plan de votre présentation, mettez-vous en danger :  improvisez !

Faites-le uniquement si vous vous sentez à l’aise : mais vous surprendrez votre public (et vous vous surprendrez vous-même en étant mille fois plus naturel et créatif qu’en récitant vos notes…).

Conclusion : seule une préparation solide vous donnera l’air naturel

 Ce n’est pas une contradiction avec ce que je disais dans les paragraphes précédents : vous ne pourrez improviser dans votre présentation que si vous maîtrisez parfaitement votre sujet.

Soyez prêt(e).  Connaissez votre  matière.  Maîtrisez tous les aspects possibles de votre présentation.

Tenez-vous prêt à l’impréparable : même avec beaucoup d’imagination, vous ne pouvez pas anticiper toutes les questions et remarques de votre public.   Dans chacune de mes formations ou de mes conférences, j’ai été confrontés à des questions ou des remarques originales.  Parfois, je ne pouvais pas répondre immédiatement.   Dans ce cas, le mieux est de l’admettre :

« Je ne peux répondre à votre question immédiatement, mais elle m’intéresse.  Laissez-moi vos coordonnées à la fin de la séance et je vous rappellerai avec plaisir lorsque j’aurai la réponse. ».
 

Ensuite, tenez votre promesse.  Il n’y a rien qui puisse blesser autant votre public qu’une promesse non-tenue…   Mais il vous sera reconnaissant de reconnaître que vous n’êtes pas omniscient.

Par contre, ne vous produisez jamais sans avoir bien préparé votre intervention.  Ne travaillez pas comme un « amateur » dans le mauvais sens du terme.  Soyez professionnel jusqu’au bout des ongles.  Ne prenez pas votre inexpérience comme excuse.  Même si votre conférence est gratuite, votre public s’est déplacé pour entendre un expert.  Pas pour écouter les excuses maladroites d’un débutant qui en sait moins que lui…

Si vous êtes aimable, sincère, que vous connaissez « votre truc », il y a de fortes chances que votre présentation se passe bien.  En général, le public vous attend avec une bienveillante impatience.  Il n’est pas un ennemi prêt à se ruer sur vous, mais un ami qui attend que vous lui appreniez quelque chose de neuf.  Vous pouvez même vous permettre de le bousculer quelque peu dans ses convictions.

Mais à condition de le faire avec respect et professionnalisme.

Vous pouvez apprendre à appliquer ces principes lors de mes prochains ateliers Prezi à Bruxelles, Paris, Genève ou Lille.

Vous avez aimé cet article ?  Inscrivez-vous à ma newsletter et ne ratez plus aucun article ou événément !


Classé dans:Communication, Présentation Tagged: appel à l'action, communication professionnelle, communication publique, définir son message, formation à prezi, message, présentation, présentations, prendre la parole en public, presentation prezi, presentation prezi exemple, Prezi, prezi français, prezi presentation, principes communication visuelle, principes communicationnels, principes de communication, principes de communication efficace, prise de parole en public, public-cible, public-cible communication, public-cible definition, public-cible marketing, public-cible pluriel, public-cible presentation, se former à prezi

Viewing all articles
Browse latest Browse all 417

Trending Articles