Le sondage sur le projet de MOOC Dys a été un succès. Je vous en donne ici les principaux résultats. Mais après, que se passera-t-il ? Ca va surtout dépendre de vous !
Après avoir eu des échanges avec des parents d’ados qui fréquentent mes formations pour étudiants et qui présentent des troubles « dys », j’ai eu l’idée d’un MOOC: un court ouvert, massif et ouvert à tous sans condition d’âge ni de diplôme.
Un MOOC dys qui aiderait les parents, les enseignants et les intervenants professionnels confrontés aux enfants et adolescents présentant ces troubles. Un MOOC qui, in fine, aiderait ces enfants eux-même par une meilleure prise en compte de leurs besoins spécifiques en milieu scolaire.
J’ai donc lancé sur Facebook et sur ce blog, un sondage afin de savoir s’il existait un intérêt pour ce type d’initiative. J’ai reçu 390 questionnaires complétés en moins de 10 jours…
Et le plus remarquable, ce n’est pas le nombre, mais la qualité de ces réponses !
Un MOOC Dys qui vous intéresse beaucoup !
La première question que je posais dans ce questionnaire était :
« Etes-vous intéressé par la création d’un MOOC sur les troubles dys pour aider les parents et les enseignants dans l’accompagnement de leurs enfants ? »Les réponses s’étagent comme ceci :
Une écrasante majorité d’entre-vous on répondu qu’ils (elles) étaient très intéressé(e)s par un MOOC sur les troubles dys : 84,28 % !
Voici un aperçu des statistiques de ces réponses :
Deux questionnaires ne portaient pas de réponse à cette question, les pourcentages sont donc calculés sur 388 réponses.
Plus de 84 % de « très intéressés« , c’est énorme ! Si on y ajoute les « assez intéressés« , cela représente plus de 97 % de personnes qui sont favorables à cette initiative.
Je m’attendais à ce que ce projet intéresse les gens, mais pas à ce point !
Suivi scolaire, outils informatiques : des thématiques qui vous parlent
J’ai aussi ajouté une question sur les thématiques qui vous intéresseraient dans le cadre de ce MOOC. Que devrions-nous aborder ? Et avez-vous des propositions d’autres thématiques à nous faire ?
Pour cette question, les répondants pouvaient répondre à une ou plusieurs question, nous faire des suggestions ou non.
Sans surprise, « Accompagner les enfants et adolescents dys dans leur parcours scolaire » arrive en tête avec 359 réponses sur 390, ce qui nous donne un résultat de 92,05 % !
L’importance des outils informatiques dans la réussite scolaire n’a pas échappé aux répondants, puisqu’ils sont 330 à solliciter cette thématique, soit 84,62 %.
Par contre, je suis un peu étonné que seuls 62,31 % des répondants souhaitent aborder la question du dépistage précoce de ces troubles chez l’enfant. J’avoue que je m’attendais à plus d’enthousiasme pour cette problématique.
Enfin, la question « autre » était une question ouverte et plus de 25 % des participants ont répondu à cette question, souvent en proposant des contenus parfois très précis, parfois des thématiques plus globales. Cela va du besoin d’information générale à un livre de référence ou un outil spécifique pour l’accompagnement à la maison. Le dépouillement de ces propositions mériterait un article à part.
Financement du MOOC : le crowdfunding encore mal connu ?
La question suivante abordait la question du financement de ce MOOC. L’idée de base étant que ce MOOC soit conçu, financé et réalisé par et pour les personnes concernées.
A la question « Seriez-vous d’accord de participer au financement de ce projet via un crowdfunding (dons de personnes intéressées via Internet) ? », les réponses se répartissent de la façon suivante :
Ils sont 98 répondants à se déclarer d’accord de participer au financement du MOOC via une campagne de crowdfunding, soit 25,13 %. Ils sont 78, soit un peu plus de 20 % à dire non à la participation au financement. Mais surtout, ils sont 214, soit près de 55 % à répondre « Je ne sais pas.«
Mon intuition me dit que, dans ce dernier groupe, nombreux sont celles et ceux qui ne savent pas en quoi consiste une telle campagne. Je suis persuadé qu’une bonne partie de ce groupe de répondants répondrait favorablement si on lui expliquait clairement les tenants et les aboutissants du crowdfunding.
Les informations sur la suite du projet
La dernière question posée concernait l’information sur la suite du projet : souhaitez-vous être informé(e) de l’évolution du projet ? Nous avons récolté 274 adresse e-mail utilisables (certaines ont été mal encodées et n’ont pu être importée dans notre liste MailChimp).
Ces personnes recevront donc régulièrement de l’information sur les suites de cette idée et bientôt de ce projet.
Car je crois qu’il ne fait plus de doute qu’il y a un intérêt pour un MOOC sur les troubles dys…
Les prochaines étapes :
1. Rassembler un comité de pilotage
Je l’ai dit d’emblée : je souhaite que ce MOOC ne soit pas une opération « Top Down » mais un projet « Bottom UP« . Autrement dit, je voudrais que tout parte des bénéficiaires : que ce soit les parents, les enseignants, les intervenants et les ados dys eux-mêmes qui soient à la base des orientations de ce projet.
Je voudrais aussi qu’ils puissent intervenir dans ce MOOC : souvent, dans ce type d’initiative, on n’entend que les experts qui parlent de et sur les personnes dys. Ils sont évidemment les bienvenus dans ce projet, mais je voudrais aussi qu’ils ne monopolisent pas la parole. Je suis convaincu qu’un message de pair à pair est nettement plus efficace qu’un message d’expert à novice. Que l’exemple de personnes, adultes et adolescents, qui vivent ce trouble au quotidien et s’en sortent dans leurs études ou leur vie professionnelle, est bien plus fort qu’une parole d’expert.
C’est pourquoi, je souhaite rassembler un « comité de pilotage » du projet, dans lequels parents, ados, enseignants, accompagnants, etc. auront tous leur mot à dire et leur angle de vue représenté dans le MOOC.
2. Prendre un accord avec un éditeur de MOOCs
Une autre étape sera de se mettre d’accord avec un éditeur de MOOC.
Il faut s’assurer que cette plateforme puisse offrir une équipe et des moyens techniques suffisants pour réaliser ce projet et le porter jusqu’au bout.
Ce type d’opérateur existe en France et j’ai déjà eu plusieurs contacts avec plusieurs d’entre eux, soit par mon activité au sein d’ITyPA, soit par mes publications, dont ce blog.
3. Organiser la campagne de Crowdfunding et rechercher des sponsors
Enfin, il faut aussi penser « finances » et envisager de lancer une campagne de recherche de fonds. Je pense que ce MOOC peut être largement financé par une campagne de crowdfunding qui prend tout son sens au regard de la philosophie de ce projet : un MOOC par et pour les dys.
Mais cela n’exclut pas la recherche de sponsoring ou de mécénat. Une entreprise française a déjà pris contact avec moi et s’est déclarée intéressée par le projet. D’autres pistes de financement doivent aussi être explorées, comme celles des aides publiques ou d’agences spécialisées.
Je pense qu’on peut raisonnablement penser à lancer le comité de pilotage et la campagne de crowdfunding avant la fin de cette année. Et le début de la réalisation du MOOC en fin du premier trimestre 2015.
D’ici-là, toutes les suggestions et les bonnes volontés sont les bienvenues ! Si vous aussi vous souhaitez être informé(e) de l’évolution de ce projet abonnez-vous à cette lettre d’information spéciale MOOC Dys.
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